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AUTHENTIC Women : Les Queens du vert



Elles s'appellent Julie et Boussora, elles ont créé la start-up SetTIC qui propose une solution pour la gestion des déchets. Elles sont incubées à CTIC DAKAR, le 1er HUB d'Afrique de l'Ouest basé au Sénégal.


J'ai la chance depuis deux ans de côtoyer ces deux Boss Ladies! Oui, oui je dit la chance parce qu'elles sont belles, elles sont brillantes et engagées dans une cause qui doit être une lutte et un devoir pour chacun d'entre nous, qui est la préservation de la nature, de notre environnement, et tous simplement de la planète.

Bonjour Boussora et Julie, merci de faire partie de nos ambassadrices : Authentic women. Avant de nous parler de votre start-up, pouvez-vous nous dire comment vous vous êtes connues.


Julie : nous nous sommes rencontrés alors que nous étions toutes les deux employés en tant qu'ingénieur dans un grand groupe.


Boussora : nous nous sommes rapidement pris d'amitié, et au fur et à mesure du temps, nous avons pris conscience que nous avions des ambitions et des passions communes. Notamment notre désir d'indépendance, d'entreprendre et une conscience accrue de la dégradation et de la pollution de notre environnement ainsi que de l'impact des déchets générés par les entreprises et les populations.


Julie: il me semble que Boussora a été la première à démissionner, je l'ai ensuite rejoint à plein temps dans cette aventure.


Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste SetTIC(Ce que j'ai apprécié dans notre échange, c'est qu'elles sont très complémentaires, même pendant leurs prises de parole, l'une commence la phrase et l'autre la termine)


Nous avons lancé notre start-up en 2013. Nous nous sommes d'abord lancés dans la gestion des déchets électronique et ensuite nous avons diversifier nos activités en proposant un service de gestion intégrée des déchets.


SetTIC accompagne ainsi ses clients dans la gestion de leurs déchets avec une offre de gestion intégrée de tous les types de déchets. Cette proposition permet au client d’avoir un point de contact unique pour la gestion de tous ses déchets (du tri sur site au recyclage), tout en assurant la traçabilité des différentes filières de traitement au niveau national et international.


Notre offre se décline sur quatre axes :


  • La sensibilisation et la formation

  • La gestion des déchets (ramassage, recyclage et traitement des déchets)

  • Destructions des données sensibles

  • Pilotage et anticipation


Est-ce que c'est difficile en tant que femme d'évoluer dans le milieu des start-ups et plus encore dans les déchets ?


Quand nous avons démarré, il y a 8 ans, ça n'a pas été simple, pas seulement parce que nous étions des femmes, mais parce que l'écosystème de l'entrepreneuriat en Afrique n'était pas aussi mature et dynamique qu'aujourd'hui.

Notre premier défit a été de sensibiliser les institutions et les entreprises sur l'importance de préserver notre environnement par la gestion des déchets et la responsabilité qu'ils ont en tant qu'acteur économique et social.


Le Sénégal et l'Afrique en général ont du retard par rapport à l'occident. Notamment par manque d'infrastructure et par manque d'engagement, les priorités étant dirigées vers des besoins primaires tels que la pauvreté entre autres.


Il y a toute une éducation à faire sur la gestion des déchets. Au démarrage de notre activité, nous avons mené beaucoup d'actions dans ce sens, malheureusement ça n'a pas eu l'impact souhaité parce que cela demande des fonds, du bénévolat et un véritable investissement et engagement de l'état. Cependant, le gouvernement sénégalais qui fait partie de nos partenaires à pris en compte cette problématique en prenant certaines mesures comme l'interdiction des plastiques à usage unique. Le plus difficile étant de faire respecter cette loi.


En tant que start-up, nous avons bénéficié de plusieurs accompagnements et obtenu des financements, ce qui reste une goutte d'eau en comparaison aux challenges et aux chiffres de la pollution qui sont catastrophiques.

Nous déplorons également le manque de solidarité des entreprises dans le domaine du recyclage et de l'entrepreneuriat féminin. Il nous faut bâtir cet écosystème ensemble pour arriver au même niveau que les pays occidentaux.


Comment avez-vous vécû la période du COVID ?


La résilience fait partie des qualités des entrepreneurs, nous avons su rebondir et nous adapter en proposant le LaveBOX, le premier lave-mains fabriqué avec du plastique recyclé. Nous n'avons pas mis en pause notre activité contrairement à d'autres start-ups.


Nous avons multiplié nos échanges avec les entreprises et formé nos équipes. Nous avons constaté que le télétravail n'est pas du tout adapté à l'écosystème de l'entreprenariat sénégalais.


Comment voyez-vous l'avenir du secteur de la gestion des déchets et est-ce que vous trouvez du temps pour vous malgré tout ?


Au vu de l'actualité concernant le changement climatique et ces dégâts environnementaux, nous sommes inquiètes et nous pensons que les choses n'évoluent pas assez vite. Nous sommes confrontés à beaucoup trop d'acteurs qui ne comprennent pas ce secteur et ces enjeux. Tout le monde doit contribuer à apporter des réponses à la gestion des déchets et ça doit passer par des actions citoyennes concrètes.


Nos ambitions nous poussent à nous développer dans la sous-région, mais nous essayons malgré tout de trouver du temps pour nous avec nos familles et nos proches, même si ce n'est pas évident.


Le mot de la fin !


Soyez responsable de vos déchets et informez vous de bonnes pratiques. Si tout le monde s'y met, nous pouvons tous impacter notre environnement.


Merci Khady de nous avoir rendue glamour avec les tenues de Mia Dreams Paris. En tant que femme entrepreneur, nous devons soigner notre image.


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