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L'amour : l'ultime remède pour un nouveau départ



CAHIER D'UN RETOUR Á SES RACINES


Dix ans, est le temps que j'ai mis pour revenir en Côte d'ivoire. Pays natal de mes parents avec sa culture qui a bordé mon enfance, forgé ma personnalité et conditionné mon amour pour ce qu’elle représente. Elle, ma Côte d'Ivoire, sa capitale économique qu'on appelle "Abidjan la joie", sa terre abondante au sol béni et productif (café, cacao, ses ananas, son manioc, ses avocats), son hospitalité illustrée par une multitude d'ethnies et d'étrangers qui ont su vivre en harmonie.

Voilà ce que j'aime de ma Côte d'Ivoire, malgré la situation actuelle, nous sommes un peuple rempli d'espoir qui ne souhaite que la paix pour le pays.



Abidjan est aussi la ville où les occasions de se divertir ne manque pas. C'est donc au 2ème jour de mon arrivée que je me suis rendu à l'événement de l'association des français du monde organisé à la Villa Kaïdan, réservé aux expatriés.

L'entrée était de 5000 FCFA qualifiés de frais de participation car sur l'application d’invitation à l'événement, il est bien précisé entrée libre. Donc ne vous y trompez pas,

Je ne peux pas vous dire réellement en quoi consiste l'association des français du monde bien qu’ayant échanger brièvement avec la présidente et le chargé de communication. Cependant, vous aurez toute les infos en cliquant sur le lien.


VIE MA VIE D'EXPATRIE


VILLA KAÏDAN - de gauche à droite : Parisia, Claire, le mari de Parisia et Tea


VILLA KAÏDAN - de gauche à droite : Parisia, Claire, le mari de Parisia et Tea

Je me joins rapidement aux convives dans ce bel espace autour d’une piscine animée par un petit orchestre sur fond de musique rétro. J'entame la conversation avec Claire, Tea et Parisia sous la casquette de blogueuse. Je présente la ligne éditoriale de mon blog, mon parcours d'entrepreneur, ma passion pour la mode et la promotion du retour en Afrique pour encourager la diaspora à passer le cap. D'ailleurs mon dernier article sur " le retour gagnant de 5 jeunes leaders de la diaspora" a suscité beaucoup de discussion sur les réseaux sociaux.


L'ambiance est plutôt joviale et elles acceptent avec grand plaisir de partager ce qui les a motivées à quitter leur pays d'origine. Claire est française et Tea canadienne. Elles sont toutes les deux à Abidjan depuis plus d'un mois et leur point commun est qu'elles sont dans l'enseignement donc elles n'ont pas forcément choisi leur lieu d'affectation. Cependant ce nouveau cadre de vie est plutôt plaisant pour elles.


Claire me confie son désir de changement qui l'a poussé à vouloir quitter la France. Son ras-le-bol d'une routine dans une atmosphère lourde et pesante qui créé un mal-être général, sans compter toutes les difficultés liées au système éducatif défaillant. Alors, même si ça n'était pas son choix, elle est ravie de cette opportunité qui s'offre à elle.

Tea est une habituée des voyages. D'ailleurs, elle était en Corée avant son arrivée à Abidjan. Ce qui a été le plus surprenant pour elle, c'est la cherté de la vie en Côte d'Ivoire. Un avis partagé par Parisia, qui est là depuis 12 ans. C'est le climat prospère des affaires qui a poussé Parisia et son mari à poser leurs valises à Abidjan. La crise de 2011 n'a pas été un frein pour eux, tout comme l'approche des élections présidentielles qui crée un climat tendu.


Claire ne partage pas du tout l'avis de Tea et Parisia concernant la cherté de la vie. Elle précise, d’ailleurs, qu'elle ne vient pas vivre à l'étranger pour aller chez Carrefour ou Casino mais plutôt pour consommer local. Nos échanges continuent autour de la qualité de vie en Afrique. J’ai compris que le soleil, la mer et les domestiques sont des facteurs non négligeables mais Parisia apprécie tout particulièrement la sympathie des ivoiriens. Elles reconnaissent aussi que c'est important pour elles de se retrouver entre compatriotes, une façon de se soutenir et de partager les bons tuyaux.



Ma deuxième rencontre est un petit bout de femme, tout à fait charmante qui s'appelle Monique KOUA alias Micky, présidente d'une association de femmes franco-ivoiriennes. Elles sont pour la plupart des femmes d'origine française mariées à des ivoiriens, bien qu'elle m'ait dite que la tendance s'inverse actuellement avec des femmes locales plus jeunes mariées à des français qui intègrent l'association.


Voilà plus de 40 ans qu'elle vit en Côte d'ivoire, elle a suivi son mari quand elle était toute jeune. Alors lorsque je lui demande si c'était plus facile avant de s'installer en Afrique et les principales difficultés actuelles que l'on peut rencontrer ?

Je la sens amusé parce qu'elle ne comprend pas vraiment le sens de ma question surtout quand je parle de difficultés.

Elle m'explique qu'à l'époque où ils ont fait le choix de venir, ils vivaient dans un tout petit appartement sans eau ni électricité. Il n’y avait pas toutes ses infrastructures et cette technologie. Elle estime que s'expatrier en Côte d'Ivoire, de nos jours, est très facile et son association qu'elle appelle « Le petit village » est un bon moyen d'accompagner les nouvelles arrivantes, une autre facilité à laquelle elle n'a pas eu droit quand elle arrivait durant les indépendances. L'association des femmes franco-ivoiriennes se regroupent une fois par mois autour d'un repas.


MON COUP DE COEUR



Mon coup de cœur est un petit groupe de 6 femmes qui m'ont attirée par leur bonne humeur mais aussi parce qu'elles étaient afro-descendantes. Pensant trouver des compatriotes ivoiriennes, à ma grande surprise, je tombe sur de grandes sœurs Antillaises à l'exception de Léa qui est sénégalaise et vice-présidente de l'association des français du monde de la Côte d'Ivoire.

Je découvre qu'elles sont membres de l'association des antillais et des guyanais de Côte d'Ivoire. Elles m'expliquent, avec beaucoup de fierté, que c'est la plus ancienne des associations françaises de l'étranger qui a été créé en 1953 avant les indépendances. Ce qui va résonner en moi c'est ce lien puissant qui existe entre les ivoiriens et la communauté antillaise selon leurs dires.

Surprise et émerveillé par tous ces échanges, vient la question de ce qui a motivé leur installation en Côte d'Ivoire, la réponse est unanime : L'AMOUR. Hé oui, j'avais affaire à des dames charmantes, d'un certain âge certes mais pas du tout marquées par le temps. Elles étaient toutes mariées à des ivoiriens et les avaient suivis dans cette aventure de retour au pays depuis une trentaine voire une cinquantaine d’années.

Dans nos échanges, la connexion entre les Antilles et l'Afrique, le présent et le passé est toujours là. Elles me racontent avec passion, un événement qu'elles organisent chaque année et qui s'appelle "Le chanté nwël". Ce sont des chants ancestraux aux rythmes des tam-tams avec des tenues colorés et spectaculaires, une façon encore d'honorer le passé, vivre et partager des moments d'émotions en faisant la promotion de la culture antillaise et guyanaise. Ressurgi en moi, la générosité et la gentillesse du peuple martiniquais dont j'ai bénéficié, lors d'un séjour chez eux, étant plus jeune.

Revenir en Afrique, sur la terre de leurs ancêtres, n'avait rien de surprenant pour elles. Au contraire, dans leur discours, je constate qu'elles ont découvert toutes les similitudes entre l'Afrique et les Antilles et finalement je comprends qu'aussi douloureuse soit l'histoire, le lien ne s'est jamais estompé. À ce moment-là, j'entends un message plein d'espoir, un message de retrouvaille possible avec les petits-enfants de nos arrières grands-parents qui ont été arraché à leur terre et, par-dessus tout, je ressens un message d'amour.

Ces échanges ont fait converger mes sentiments vers le seul être qui compte réellement : l’HUMAIN. Me voici, dans mon pays, avec des êtres de différentes couleurs, venus de toutes parts et qui partagent ce que l’homme a de plus important à savoir le temps.

Ma Côte d’Ivoire reste cette terre d’accueil qui ne marginalise personne et qui éblouit tout être ayant foulé son sol.





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